chapitre un, the snake and the lion.
Ton corps ne veut pas bouger et tu restes là, tétanisée. Tu ne sens plus la rosée du matin en train de rafraîchir tes pieds nues, ni même le vent sur ta peau balayant tes cheveux d'un simple mouvement, ni encore le bruit des oiseaux voletant à l'horizon. Tu n'entends rien, tu ne sens rien. Tu ne vois que cette créature sinueuse s'avancer lentement et doucement vers toi. Et tu ne peux pas bouger, comme si tu venais de subir le sortilège de pétrification. Tu inspires profondément, alors que la créature s'approche un peu plus de toi, de son mouvement sinueux et vicieux. Tu ne peux t'empêcher de frissonner. Mais cela ne change rien, tu ne peux toujours pas bouger et faire un pas en arrière. Ton corps entier semble être devenu pierre. La créature s'arrête alors, et dresse sa tête vers toi. Sa langue sort de sa bouche, et tu déglutis. Les serpents étaient les pires créatures que le monde portait, selon toi. Ces animaux te faisaient peur,  bien plus que tu ne voulais le croire. Il siffle. Et cela te fait froid dans le dos. Déjà, parce que tu comprends que ce n'est pas un Il mais un Elle. Le plus terrifiant ne te vient à l'esprit qu'après. Tu comprends, tout simplement. Et c'est ça qui te fait réellement froid dans le dos. Tu bouges légèrement les muscles de tes jambes, mais la créature semble l'avoir compris. Comme si tu venais de lui dire que tu préférais t'en aller. Elle s'approche d'un mouvement rapide de toi, et s'enroule autour de toi, sans te toucher. Sa tête est en face de la tienne, et tu ouvres la bouche, avant de la refermer. Tu ne peux pas te permettre de crier. Parce que le serpent en profiterait peut-être pour entrer dans ta bouche, et vivre dans ton estomac. Ses yeux noirs pénètrent dans les tiens, et tu te sens comme en symbiose. Comme déconnectée du monde et en parfaite harmonie avec l'animal écailleux. Elle te parle et te dit son nom. Elle te raconte même une petite part de sa vie, et tu t'ouvres alors à elle. Sans crainte, comme si les étoiles venaient de s'aligner et que tu comprenais que ta destinée était de lui parler, de ne faire qu'un avec. Il tourne soudainement la tête, et tu fais de même. Une chevelure au loin, un mouvement félin. Ta sœur. La créature disparaît d'un mouvement rapide, en effleurant ton pied nu. Tu sursautes au contact de ses écailles. Tu passes ensuite une main dans tes cheveux, et te tournes vers ta sœur, qui semble inquiète. « hestia, qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure là? » Elle arque un sourcil et te toises de haut en bas, dans ta robe de chambre. « c'est plutôt à toi que je devrais poser la question, non aello? » Tu serres les dents et plisses les lèvres. Entendre ton second prénom ne te plaît guère. C'est comme si tous les membres de ta famille, s'évertuaient à te nommer par ton second prénom, celui que tu détestais le plus, au contraire de ton premier et usuel. Tu cherches à échapper au regard inquisiteur de ta sœur. Tu regardes donc autour de toi, te mordilles la lèvre puis réponds d'une voix joviale. « je t'attendais, en fait.. pour qu'on s'entraîne au vol sur balais, toi et moi. » Tu avais remarqué le balais qu'elle avait sous le bras. Elle devait d'ailleurs avoir remarqué, que tu n'avais pas le tient. Tu fronces les sourcils. Lèves un doigt dans les airs, et files chercher le tient, avant de revenir quelques minutes plus tard devant ta sœur, toujours en robe de chambre, un balais à la main. Hestia fronce les sourcils, mais te souris. Elle s'approche de toi, te fais la bise pour te dire bonjour. Parce qu'impoli que tu étais, tu ne l'avais pas saluée. Elle monte ensuite sur son balais, et tu montes sur le tient, décollant du sol. Tu sembles apercevoir les écailles du serpent, à quelques mètres, mais ta pensée virevoltes, alors que ta sœur te prend en chasse. Tu ries aux éclats, et improvises les looping pour l'empêcher de te toucher.

chapitre deux, slytherin versus gryffindor.
Ton père pose sa main sur ton épaule, puis chuchotes à ton oreille. « tu vois le garçon là-bas? » Tu fronces les sourcils puis tournes la tête dans la direction qu'il t'indique. Ton regard croise celui froid et vicelard d'un jeune sorcier de ton âge. Quelque chose d'étrange se dégage de lui, et de ce qui semble être sa famille. Tu ne lui souris pas, mais restes plongée dans ses yeux, alors que ses parents lui chuchotent quelque chose à son oreille, comme est en train de le faire ton père. « il s'agit de ramsay gaunt, l'un des petits rejetons des gaunt. » Tu le détailles un peu plus, comme intriguée. C'est comme si étrangement, tu ressentais une connexion. Mais une connexion malsaine. Tu détournes le regard, te tournant vers ton père. « il entre en première année, comme toi. et je veux que tu sois meilleure que lui dans tout ce que tu entreprends. » Tu plisses les lèvres, regardes de nouveau Ramsay puis souris. « tu peux compter sur moi, papa. » Ta voix se veut fière et snob à la fois. Tu laisses ton père embrasser tes cheveux, puis tu entres dans le train. Tu te trouves rapidement un wagon libre, t'installes et ouvres ton livre d'histoire de la magie. C'est bien la troisième fois que tu le lis, mais tu ne peux t'empêcher de lire l'Histoire, avec toujours la même envie, la même soif de savoir. Quelqu'un entre dans le wagon, puis s'installe devant toi. Tu ne lèves pas les yeux de ton livre, jusqu'à ce que la personne marche sur ton pied. « tes parents ne t'ont pas appris à être poli? » Tu refermes ton livre et plonges ton regard dans ses yeux d'acier. Ramsay. Tu passes une main dans tes cheveux. « et les tiens ne t'ont pas appris à te taire? » Tu arques un sourcil. Tu croises les bras sur ta poitrine, avant de croiser tes jambes. Il était beaucoup plus beau vu de près, mais quelque chose chez lui, mettait tes sens en alerte. « qu'est-ce que tu veux, gaunt? » Il te sourit, d'un sourire machiavélique. Tu arques à nouveau un sourcil, puis plisses les lèvres. Tu te demandes comment un gamin de onze ans, peut avoir autant de mimiques aussi adultes, et malsaines. « juste me présenter de manière officielle, comme des gens civilisés. » Tu fronces les sourcils. Tu ne le crois pas, bizarrement. Et le ton provoquant qu'il emploi ne te plaît guère. « à quoi bon, alors que tu sais déjà qui je suis, et vice-versa? » Ramsay te regarde de ses yeux clairs, puis fronces les sourcils. Il s'apprête à te dire quelque chose. « peu importe. est-ce que tu pourrais avoir la décence de sortir de mon compartiment ? je dois me changer.  » Tu ne lui laisses pas le choix finalement, et le reconduis toi-même à la porte, avant de sortir ta baguette. « collaporta. » La porte se verrouille alors dans un bruit de succion. Tu tires les rideaux, puis enfiles ton uniforme. Tu le regardes et l'imagine déjà aux couleurs de ta maison. Parce que tu ne peux t'empêcher de le trouver fade actuellement, et d'un goût réellement mauvais. Tu passes une nouvelle fois une main dans tes cheveux, avant de te passer de la crème sur ton visage. Coquette. La nuit tombe alors, et tu remarques que le train commences à s'arrêter.

(…)

Tu remarques le choixpeau à peine effleurer la tête de Gaunt, et le voilà déjà qu'il se dirige vers Serpentard. Logique. De nombreux autres élèves passent devant toi, et enfin, arrive ton tour. Alors fière et digne comme la McKintyre que tu es, tu ne montres pas le stress qui commence à naître en toi. Parce que tu sais. Tu comprends. Une part de toi, sait que tu n'as peut-être pas ta place chez les Gryffondor, dans la maison de ton ancêtre. Une part de toi, vile et vicieuse te susurre que Serpentard serait une meilleure maison pour toi. Après tout, si tu peux comprendre et parler aux serpents, c'est que tu n'as pas ta place chez les courageux, les braves, et les loyaux. Tu n'as ta place que chez les viles, rusés, machiavéliques serpentard. Tu as ta place auprès de Gaunt, auprès de ces personnes qui détruisent le monde. Tu t'installes sur le petit tabouret, et le choixpeau se pose alors sur ta tête. Il te murmure ces choses, ces vilaines choses que tu ne voulais pas entendre. Sur ta capacité, sur ce que tu pourrais faire en entrant dans la maison des verts et argents, mais tu ne peux pas te le permettre. Tu ne veux pas, et tu n'en as pas le droit. Alors tu le supplies de te faire aller dans la maison de Godric, et de bonne grâce, il s'écrit « GRYFFONDOR. »

beurk les mckintyre, beurk beurk .
bienvenue parmi nous ma belle, tu connais le chemin de ma messagerie si tu as besoin !

Citation :

NATURE DU SANG: Pur, mais est-ce que cela a réellement de l'importance ?