ARCHIVES SECRETES
don't you worry, don't you worry child. ≈
« Vous allez me le payer sales garnements ! » Ils évitent les objets que le vieil homme leur balance et courent à l'unisson. Ils rient aux éclats, courent jusqu'à l'épuisement. Les enfants Woodcroft ont encore frappés. Ce bonheur constant mélangé à cette colère permanente. Intouchables, ils ne s'arrêtent jamais, s'immisçant de maison en maison et frappant toujours plus fort à chaque fois. Les bêtises, leurs inventions farfelues, c'est ce qui les rapproche. Ridley et Darcy, les enfants terribles. Insaisissables. Pendant quelques minutes, on aimerait faire cesser cette joie qui s'empare d'eux. Pour pouvoir souffler, avoir un peu de répit. Ridley essaie de rattraper sa petite soeur, elle lui a tendu un piège et cette fois-ci, il a bien failli se faire avoir. Il court vite, décolle, s'envole. Il n'hésite pas à quitter la cible des yeux, connaissant le quartier par coeur et il emprunte plusieurs raccourcis. Il la rattrape, il l'attrape. Le jeune garçon encercle sa petite soeur dans ses bras.
« Ne recommence jamais, tu m'entends Darcy ? Ne m'abandonne jamais. » Malgré sa joie, on ressent sa frustration dans sa voix, elle a gagné, il a perdu. Et comme tout mauvais perdant, il essaie de s'assurer que la prochaine fois, c'est lui qui aura le dessus. Ridley ne peut pas s'empêcher d'être toujours en compétition avec la cadette de la famille. Elle est de loin celle qu'il préfère embêter.
« Tu aurais vu ta tête, c'était mythique. » Il l'a chatouille, il essaie de la faire rire au point de ne plus pouvoir se moquer de lui. Un brin sadique, c'est de loin la torture favorite qu'il préfère lui infliger.
« Je te déteste. » Même s'il essaie d'être sérieux, cet aveu sonne faux dans sa bouche. Il est bien trop fière de ce qu'ils sont ensemble lorsqu'ils sont unis.
« Rêve pas, c'est moi qui te déteste le plus. » Elle attrape son oreille et instantanément il se stoppe. Ridley ne supporte pas qu'on touche à ses oreilles. Un toc comme un autre, sauf qu'il est capable de monter dans les tours en deux secondes. Évidemment, Darcy sait qu'il ne lui fera pas de mal.
« Ridley, Darcy rentrez à la maison immédiatement ! » La voix de la mère Woodcroft résonne dans le quartier. Ils se stoppent. Darcy tenant l'oreille du brun entre ses doigts et Ridley tentant d'attraper les cheveux de la rousse. Oops, elle est déjà au courant des dernières prouesses de ses deux garnements. L'information circule vite ici et surtout, ils essaient de sauver les apparences pour ne pas devenir des parias. Ils se regardent. Ce serait simple s'ils n'étaient pas têtus et inconscients. Au lieu de partir en direction du domaine des Woodcroft, ils s'enfuient dans le sens inverse. Courant éternellement après la vie.
we're young hearts. ≈ Installé dans la grande salle, il lit tranquillement la gazette des sorciers tandis que ses amis rouges s'agitent.
« Bon alors, tu vas te décider à parler ou pas ? » Ridley fait semblant de ne pas entendre ou plutôt de ne pas comprendre. Tous les jours c'est la même histoire, ils sont à l'affût du moindre potin, la moindre relation potentiellement possible. Les heureux élus sont Ridley et Octavia. Ils passent beaucoup de temps ensemble et manigances des choses en secret.
« Je rêve ou vous êtes en train de parier sur nous ? » Le jeune homme n'est pas un garçon particulièrement populaire, mais il s'entend bien avec les blason d'or. Les autres élèves ont tendance à le regarder de travers, l'insultent - toujours - derrière son dos de " traître " à son sang. Evidemment, Ridley il s'en balance de ce qu'on peut dire sur lui. Il ne passe pas inaperçu auprès de la gente féminine et à leur plus grande déception, il n'a d'yeux que pour la belle Octavia Ozera au caractère bien trempé.
« Eh mec, tu nous prends pour qui ? » Le brun pose ses yeux sur son ami.
« Ok t'as gagné. On voulait juste savoir si pour le bal, tu sais... Si on pouvait se permettre de l'inviter. » Ridley les regarde uns à uns tout en restant impassible. Il se met à rire trouvant la situation ridicule, comme s'ils avaient besoin de sa permission pour approcher la sulfureuse Octavia. C'est chasse gardée certes, mais Ridley ne peut pas se permettre de la brimer. De l'empêcher d'avoir son harem, bien que ça le mâche à l'idée qu'un de ces idiots tentent de l'approcher.
« Elle est libre les mecs, libre de faire tout ce qu'elle veut. » dit-il d'un air détaché, le poing serré sous la table. Ridley s'arrangerait plus tard pour qu'elle le choisisse lui plutôt qu'eux. Possessif, il ne supporte pas que l'on vienne empiéter sur son terrain. Le Woodcroft est difficile à cerner, mais il est complètement déconcertant lorsqu'il s'agit de la jolie blonde.
we are young, we are free. ≈ Enfreindre le règlement. Créer une organisation secrète visant à aider les plus faibles quitte à risquer le pire. Ridley marche sur les traces de ses ancêtres et agit pour aider ceux qui l'entourent. Ne pensant pas aux conséquences. Il n'y serait jamais arrivé sans l'aide d'Octavia et plus récemment de sa soeur. Tous les trois animent de petites réunions secrètes dans la salle sur demande, ils apprennent aux quelques nés-moldus et sang-mêlés voulant apprendre à se défendre, l'art de la magie. Maîtriser les sorts les plus banales, afin d'être toujours à son avantage. Ridley est très fort en ce qui concernant les sortilèges, se défendre, par contre il n'est pas très doué avec les potions. Heureusement il peut s'appuyer sur deux élèves très brillantes pour se perfectionner lui aussi.
« Expelliar.. » La personne hésite, elle ne tient pas bien sa baguette et tremble. Elle a peur. Appréhende le jour où elle devra s'en servir sans réfléchir. Sans se poser de question. Et c'est tout un tas d'angoisses qui l'a traverse. Le brun se met à côté d'elle, tente de la rassurer. Il saisie sa main, repositionne sa baguette entre ses doigts et assure son geste. Ridley serre sa main et effectue le geste calmement avec elle.
« Expelliarmus. (...) Tu vois, c'est simple. Aie confiance en toi, tu es ici pour t'entraîner. Prends tout le temps qu'il te faut. » Il est gentil et rassurant, Ridley. C'est quelqu'un de charismatique aussi et un très bon orateur. Il sait précisément quel mot employer et à quel moment. Le but de son organisation est dans un premier temps aider ceux qui sont dans le besoins et plus tard, pourquoi pas, s'ils sont assez forts, préparer une sorte de révolte contre le système actuel. Ridley est assez fou pour y penser même s'il sait, que pour le moment, ils ne font pas du tout le poids contre les Gaunt et compagnies.
« N'ayez pas peur de vous tester et surtout de tester vos limites. » dit-il assez fort pour que l'ensemble de la pièce l'entende et l'écoute.
No light, no light in your bright blue eyes I never knew daylight could be so violent. ≈ Il l'observe, ne l'a quitte pas des yeux. Ridley se montre protecteur envers Octavia. C'est plus fort que lui, il ne peut pas s'empêcher de veiller sur elle. Il l'a trouve belle, même avec cet air triste qu'elle tente de masquer tant bien que mal. Chaque jour, un peu plus. Comme ce sentiment qui sommeille au fond de lui et qui ne cesse de s'accroître.
« T'attends quoi, Ridley ? Qu'est-ce que tu attends de moi, de nous ? » Rien. Il n'attend rien. Le brun se contente de ce qu'ils partagent actuellement, se satisfait de leur amitié fusionnelle. Il ne s'autorise pas à l'aimer d'un amour transcendant, celui qui vous rend complètement dingue. Celui qui vous affaiblit.
« T'es pas en état Oct', je te raccompagne. » Les larmes remplissent les prunelles de la jeune femme, noient son regard, elle ne veut pas pleurer. Elle se retient, il le voit. Elle ne veut pas craquer, pas pour lui, ni pour eux. Ridley souffre des attentes de son amie, autant qu'elle souffre de ne pas l'avoir rien que pour elle. Le brun passe sa main sur son visage, un geste délicat, calculé, comme toujours il se montre doux. Il y tient à son Octavia, bien plus qu'il ne montre.
« Tu ne me touches pas, je vais très bien. C'est toi qui a un problème. » Elle ôte sa main de son visage, d'un geste elle le repousse aussi loin qu'elle peut. Ils ont grandit. Dans ce monde, toutes les émotions sont multipliées et ils ont grandit trop vite. Ridley ne veut pas succomber à la tentation, il ne veut pas s'éloigner de son objectif. Il est persuadé qu'ensemble, ils ont une mission à accomplir et que l'amour peut tout détruire. En général, elle arrive à faire l'impasse sur ses émotions, elle le cherche et abandonne. Ces derniers temps, elle a dû mal à faire la part des choses, elle semble différente. Il a l'impression que quelque chose lui échappe, qu'ils ne se comprennent pas, ne se comprennent plus.
« Ne gâche pas tout. » souffle t-il. Elle soutient son regard, mais il fuit. Constamment. Gardant le contrôle sur leur relation. Ridley aimerait lui ôter la bière au beurre qu'elle tient dans sa main gauche, mais malheureusement il n'a pas le contrôle sur elle. Épuisée, elle ne relève même pas sa phrase, elle ne se bat pas. Elle a eu son compte pour la soirée, le laissant se tourmenter avec ses pensées.
« Oct'... » Trop tard. Toujours, trop tard.