J'ai été le jouet que l'on expose et manipule à sa guise. J'ai été un pantin, un simple pion sur un échiquier dont l'ampleur me dépassait. J'ai été alternativement un enfant prodige, un saint, un démon et un bout de chair. J'ai été la source de tout les fantasmes des vieilles sorcières frustrées de ce monde. J'ai été le type le plus détesté de Grande Bretagne, celui dont tout le monde voulait la peau. J'ai été frappé, humilié, raillé. J'ai été admiré, vénéré, sollicité. J'ai connu les hauts, les bas, j'ai fais le tour du cercle vicieux qu'est la vie. J'ai été successivement amoureux, amant et cœur solitaire. J'ai fais du mal autour de moi et on m'en a fait en retour. J'ai été le premier de ma classe et le cancre qui passe son temps libre en retenues. J'ai été seul, abandonné et rejeté. J'ai été populaire, courtisé. J'ai passé ma vie à osciller entre deux mondes, à être déchiré, écartelé. Je n'ai jamais été moi-même, seulement ce que l'on attendait de moi que je sois. J'ai été brisé. Non, rectification, je le suis toujours.



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so take this love and take it down,
and if you climb a mountain and you turn around,
and if you see my reflection in the snow-covered hills,
well, the landslide brought it down.

« Je serais toujours avec toi, quoi qu'il arrive, mon ange. Juste là, fit-elle en posant sa main sur la partie gauche de ton minuscule torse d'enfant, dans ton cœur. » Tu la regardais avec tes grands yeux marrons brillants, comprenant ce qui se tramait derrière cette déclaration de ta génitrice. Elle te regardait avec ce regard dont tu avais hérité, ses traits d'ordinaires si durs s'adoucissant alors qu'elle te contemplait. Comme si tu étais la plus belle chose qu'il lui ait été donné de voir. « Je veillerais toujours sur toi, peu importe où je me trouve. Tu me promets d'être fort pour Doran ? » Tu acquiesças silencieusement, contemplant le centre de ton univers pour la toute dernière fois. « N'oublie pas qu'il faut se battre pour ce en quoi l'on croit. Et la mort n'est pas un échec, ce n'est que le commencement d'une nouvelle aventure. » Virani Carrow coinça une mèche rebelle blonde derrière son oreille, adressa un dernier regard à ton paternel avant de se diriger vers les trois aurors qui l'attendaient, dans la pièce d'à côté. Ces derniers se tenaient aussi droit que des piquets, attentifs aux moindres mouvements de ta mère. « Vous savez pourquoi nous sommes ici, Virani. Vous êtes accusée de barbaries, homicides et pratique des sortilèges impardonnables à l'encontre des moldus ainsi que des sorciers dont le sang n'est pas pur. Reconnaissez-vous les faits ? » Elle se contenta de leur adresser un sourire diabolique, un de ceux qui faisait frémir celui à qui il était destiné. Si ta mère avait toujours été un exemple de douceur et de tendresse envers toi, tu connaissais également son côté sombre, elle ne s'en était jamais caché. Ta mère avait un besoin irrépressible de faire couler du sang, c'était une violente, une femme engagée et aux limites inexistantes. « Rendez-vous sans résistance, Virani. Vous serez conduite à Azkaban, où vous resterez jusqu'à votre mort. » Elle ricana, glissant discrètement la main à l'intérieur de sa cape. Tu connaissais la suite de l'histoire. Il fallait dire que tu connaissais ta mère par cœur. Elle avait été ton âme sœur, ton reflet, ton oxygène. Elle avait toujours tout représenté pour toi, se plaçant toujours près de toi pour t'écouter, t'aider. Elle ne t'avait jamais jugé, se contentant d'essayer de te comprendre. Tu l'aimais d'un amour inconditionnel. Elle était bien plus qu'une mère pour toi … Elle était ton univers, tout simplement. « Sans résistance, vraiment ? » Et sans même que tu comprennes comment, deux traits de lumière verte s'étaient déjà échappés de la baguette de ta mère, laissant deux corps inertes retomber sur le tapis oriental de votre salon. Elle était bien trop elle pour se rendre si gentiment, tu le savais bien. Cependant, si elle avait été en mesure de tuer deux de ses trois ennemis grâce au sortilège Avada Kedavra, le dernier avait vu le coup venir et la désarma. Tu t'agrippas à ton paternel, le regard fixé sur la scène qui se jouait devant toi. « Cela se finira comme ça a commencé, Virani, avec toi et moi. Tu sais que je n'hésiterais pas à te tuer, même si je dois le faire devant ton propre fils. » Tu connaissais ce visage … Ces cheveux blonds, ces yeux bruns et cette stature altière. Ton oncle Alcide. « Viens avec moi, rends-toi aux autorités. Ou alors, meurs. » C'était désormais un échange silencieux qui avait lieu entre le frère et la sœur, tout deux inflexibles, froids et aussi durs que du roc. Voilà bien longtemps que Virani et Alcide ne s'adressaient plus la parole, d'ailleurs, c'était la première fois que tu le voyais en chair et en os, jusque-là, tu ne l'avais aperçu qu'au travers de photos. Ta mère était une partisane farouche de la pureté du sang, une extrémiste sanguinaire alors que ton oncle luttait pour l'utopie, même s'il devait se battre pour y arriver. Ils étaient désormais deux étrangers. « Je ne suis pas une faible, ni une lâche. Tue moi Alcide, car je ne me rendrais pas. Jamais. » Et c'était ainsi que c'était éteinte ta figure maternelle, de la main même de son frère jumeau.



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a hundred days have made me older,
since the last time that i saw your pretty face.
a thousand lies have made me colder,
and i don't think i can look at this the same.

« T'as pas à faire ça, papa. Je sais que tu brûles de la venger, de venger maman. Mais si tu fais cela, alors, tu me laisseras tout seul. » Ton paternel ne te regardait pas, fixant son reflet dans le miroir. Il n'était plus que le fantôme de l'homme d'antan qu'il était. Maigre à faire peur, pâle, les yeux cernés de noir. Il s'était complètement effondré après la mort de ta mère et tu ne le comprenais que trop. Tu avais eu l'impression d'être déchiré de l'intérieur, que ton cœur s'arrêtait de battre et que tes poumons refusaient de fonctionner. Tu t'étais muré dans le silence, dans le déni. Vous n'aviez pas vécu, avec ton père. Vous aviez survécu. Des ombres, voilà ce que vous étiez devenus. Et puis, une fois la douleur quelque peu domptée, c'était la colère qui était apparue. « Il l'a tué Doran. Tu comprendras un jour. Tu tomberas amoureux et tu réaliseras que cette personne est ton âme sœur et que tu serais prêt à tout pour elle. Tu es assez grand, désormais. Tu peux comprendre. Tu t'en sortiras. » Une larme roula sur ta joue de porcelaine. Tu allais perdre ton deuxième parent et, contre toute attente, tu ne pouvais rien faire pour lutter. C'était la décision de ton père, tu devais la respecter. Il était obsédé par sa vengeance, habité par sa rancœur depuis presque un an, désormais. Il ne parlait que de cela et avait même arrêté de travailler pour se dévouer à son plan diabolique. Il avait aussi passé beaucoup de temps à te parler de ta mère, de votre famille et de ce qu'il fallait faire pour exister dans cette vie. Il t'avait enseigné tout ce qu'il connaissait de l'existence et des valeurs que ta mère et lui avaient toujours tenté de t'inculquer. Il savait qu'il allait mourir, partir rejoindre Virani, son unique amour. Et même toi, à côté, tu ne faisais pas le poids. Tu savais qu'il brûlait de mourir depuis longtemps et qu'il n'était resté que parce que tu n'étais pas encore prêt, à ses yeux. Mais désormais, ce temps était révolu. « Alors, quel est le plan ? » Ton père soupira et enfila une cape sombre qui faisait ressortir la pâleur de son teint. Ses yeux brillaient et tu eus même l'impression de voir une larme rouler sur sa joue. Il était bien plus sensible que ta mère, qui avait toujours été le roc de votre famille. Mais le chagrin le rongeait de l'intérieur et, malgré le fait qu'il n'ait jamais fais preuve d'un grand courage, il allait se sacrifier. « Alcide est actuellement au Ministère. Je vais me rendre chez lui, tuer sa femme et ses enfants. Puis je l'attendrais et je le tuerais, exactement de la même façon qu'il a tué ma Virani. Et ensuite, ce sera à mon tour de quitter ce monde, Doran. Voilà le plan. »



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when you feel my heat,
look into my eyes,
it's where my demons hide.

Tu te tenais recroquevillé sur le rebord de la fenêtre, contemplant le ciel aussi noir que de l'encre, à peine éclairé par quelques étoiles. Une bien sombre et triste nuit en perspective, comme ton âme. Tu entendais les invités rires aux éclats, au rez-de-chaussée de cette maison qui était tout sauf la tienne. Après la mort – ou plutôt le suicide – de ton paternel, tu avais été placé par le Ministère dans une famille prétendument exemplaire, celle du président du Magenmagot. Tu avais été classé comme étant un sorcier potentiellement à risques, un jeune qu'il fallait reprendre en main et lobotomiser. Après tout, ton oncle avait tué ta mère, puis, ton paternel avait tué ce qui restait de la famille du premier avant de mettre fin à ses jours. Tes parents étaient des fervents pratiquants de magie noir et de purification de la race sorcière. Tu étais amené à devenir un sujet à risques alors, ils avaient voulu te brider de suite. « Descend Doran. » L'ordre était clair, net, sans appel. Tu avais été un enfant heureux, mais tu avais dépéri au contact des Slughorn. Ils étaient froids, taciturnes et austères. Ils n'étaient pas gentils avec toi, te traitaient avec dédain. Tu t'étais recroquevillé sur toi-même, rasant les murs et baissant la tête. Toujours. Tu tentais toujours de te rendre invisible. Tu ne te sentais pas à ta place, parmi eux. Et les choses ne s'arrangeaient pas vraiment à Poudlard. Tu étais une sorte de vilain petit canard. Constamment seul, moqué et rejeté. Tu étais le rejeton maudit d'une illustre famille, le dernier de ton sang. Tu avais tout perdu et personne ne semblait décidé à te tendre la main pour essayer de te relever. Tu étais au sol et, pourtant, on continuait à te frapper. Tu t'étais renfermé au plus profond de toi-même, te protégeant ainsi par la même occasion. Tu n'avais pas d'amis, personne à qui te confier et, pourtant, cela te convenait. Parce que tu étais trop effrayé par l'idée de t'ouvrir, et d'être blessé de nouveau. Tu ne pourrais le supporter. Tu étais déjà bien trop instable et fragile pour cela. « Dépêche toi, par la barbe de Merlin ! » Tu te relevas, dégourdissant tes longues jambes, avant d'enfiler ta veste de soirée. Une chose noire satinée qui avait coûté affreusement cher et que, bien entendu, tu avais dû acheter avec l'argent que tes parents t'avaient laissé. Une fois la porte de ta chambre refermée derrière toi, tu laissais le vrai toi derrière, te contentant d'endosser un masque. Celui du personnage que l'on attendait de voir en toi. Un garçon ayant totalement renié ses origines, poli, galant et sympathique. Tu devais sourire, même si cela te faisait mal aux joues. Accepter de danser avec de vieilles sorcières aux mains baladeuses parce que c'était ce que l'on attendait de toi. Te laisser draguer ouvertement par des filles de bonnes familles parce que les Slughorn comptaient sur leurs parents pour x raisons. Tu étais devenu une marionnette vivante. Tu te contentais d'obéir sans réfléchir, te laissant porter par le rôle sans réellement t'impliquer. Tu agissais sans te donner la peine de penser ou bien même de ressentir. Tu devais laisser le petit garçon blessé et timide au premier étage et devenir l'homme parfait, celui que les femmes se déchiraient et que les hommes détestaient. Le parfait gendre. Le premier de la classe. Le garçon extraverti et rieur. Tout ce que tu n'étais pas, en somme. Et ces trois années à faire semblant de ne pas être toi te parurent les plus longues de ta vie. Puis vint la délivrance, l'âge de la majorité. Enfin, tu allais pouvoir retourner à ta liberté, ton indépendance. Et ta noire solitude.



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i'm out of touch, i'm out of love.
i'll pick you up when you're getting down.
i'm out of sight, i'm out of mind.
i'll do it all for you in time.

Tu tournas les pages de ton manuel d'histoire jusqu'à arriver au chapitre quarante deux, dont tu devais fournir un résumé pour la semaine suivante. Tu essayais de ne pas te laisser déborder par tes devoirs, tentant de t'organiser pour arriver à tous les rendre en temps et en heure. Ce qui n'arrivait presque jamais, malheureusement. Tu étais une véritable tête en l'air. Tu étais assis à l'ombre d'un grand arbre du parc de Poudlard, profitant des premiers rayons de soleil du printemps. Bien entendu, tu étais seul, en profitant pour observer les autres élèves. Il y avait ce groupe d'élèves, dont tu étais proche, autrefois. Populaire, exubérants, charismatiques. Tu avais été l'un d'eux, car c'était alors ce que l'on attendait de toi. Pourtant, tu n'avais jamais ressenti d'affinités avec eux. Tu les trouvais ennuyeux ou bien trop extravagants. Tu étais d'une nature calme, tu n'aimais rien de plus qu'être tranquille, même si cela signifiait être seul. Pourtant, tu avais prétendu être leur ami. Tu les avais écouté, analysé et retiré les informations que les Slughorn souhaitaient connaître. Et dès que tu avais retrouvé ta liberté, tu t'étais empressé de les fuir, t'attirant alors leurs foudres. Désormais, en plus d'être maudit, tu étais également l'ennemi public numéro un doublé d'un traître. Autant dire que ton quotidien à Poudlard n'était pas toujours simple. Tu les regardais avec mépris, souhaitant pourtant qu'ils ne te voient pas. Et c'est ce qu'ils firent, trop obnubilés qu'ils étaient par eux-même. Pourtant, une tête se tourna dans ta direction. Une adorable tête blonde, un visage d'ange aux lèvres carmins. Elle t'adressa un sourire discret avant de continuer avec ses amis. Clove Parkinson. Aussitôt, tu baissas les yeux, tentant de chasser cette vision de ton esprit. Ne pas connaître le bonheur pour ne jamais redescendre de ton nuage, voilà quelle était ta devise.

merci à vous, vous êtes trop gentiiiiiiiils

merci les filles
je te mpotterais aurore
et si vous voulez des liens, n'hésitez pas du tout

il est awesomeeee

merci

merciiiiiiii

avec grand plaisir
et merci