ALWAYS IN MY HEAD
Recroquevillée sur elle-même, la respiration entrecoupé par des sanglots, Grizel semblait inconsolable aux yeux de Willy. L'adolescent observait, stoïque, la scène qui se déroulait devant lui. Le brun ne s'était jamais retrouvé dans une telle situation auparavant et il ne savait pas comment agir. Que lui avait-il pris aussi ? Pourquoi avait-il ouvert cette fichue porte ? Il y a quelques minutes encore, il se trouvait dans la Grande Salle du château, observant avec insistance l'objet de ses désirs : Grizel Beattie. La demoiselle se disputait avec son ami. Des mots plus durs se firent entendre et c'est les larmes aux yeux qu'elle quitta la pièce. Impulsivement, un trait de caractère qui n'est pas sien d'habitude, Willy la suivi dans les couloirs. Il la perdit quelques secondes de vue et s'arrêta, scrutant le couloir à la recherche de son aimé. Quelques reniflements provenant du placard à balais attirèrent l'attention du jeune garçon. Cela faisait maintenant deux ans qu'il étudiait à Poudlard et s'il avait, jusqu'ici, découvert des choses improbables et impensables, on ne lui a jamais révélé l'existence de placard à balais qui pleurent. Heureusement, il n'était pas stupide, du moins pas totalement, ainsi il compris. Il n'y avait qu'une fine porte qui le séparait de la femme qui faisait battre son coeur. Pourquoi hésitait-il alors ? Grizel ne la connaissait pas, il y avait de grandes chances pour qu'elle ne soit même pas au courant de son existence. Comment pourrait-il simplement rentrer et la réconforter ? Était-ce seulement possible ? Quoi qu'il en soit, le garçon inspira profondément et il entra. Depuis, il sent terriblement idiot et mal à l'aise. Grizel ne semble même pas encore avoir sentie sa présence. Cela signifie sans doute qu'il n'est pas encore trop tard pour faire difficile, mais maintenant qu'il est là, il se sentirait encore plus inutile en partant. Alors, c'est timidement que le garçon s'est agenouillé face à la demoiselle en pleurs et qu'il prit sa main avec une longue hésitation. Elle sursauta soudainement et le coeur de l'adolescent fit un bond. Surpris, il ne bougea cependant pas. Grizel le considéra un instant, les yeux embués de larmes et plein d'incompréhension. Lorsque le jeune homme alla pour expliquer sa présence, Grizel parla. « Je suis nulle... Il me la dit. Je ne vaux rien...» Murmura-t-elle dans un sanglot. Profondément touché par les paroles insensés qu'elle venait de prononcer, le cœur de Willy se serra. Il contempla Grizel silencieusement, l'espace d'un instant. Il pris le temps de regarder chaque contour de son visage, ses yeux, ses lèvres, sa peau, son nez, ses cheveux... Il ne comprenait pas comment pouvait-elle croire ce que lui avait dit cet idiot. Elle était, pour lui, la perfection même. Son opinion n'était pas très objectif, il était amoureux après tout. Toutefois, c'est avec courage que Willy pris la parole. « Ne dis jamais ça. Plus jamais. Je... écoute, je sais que tu ne me connais pas, que tu ne sais pas qui je suis et peut être même que tu ne m'as jamais vu de ta vie auparavant, mais moi si. Tu es... Grizel, tu es une personne magnifique ! Tu es brillante, talentueuse, incroyablement belle! Ne pense pas ça de toi, s'il te plaît... Il ne sait pas ce qu'il perd. » Sur ces mots, leurs regards se rencontrèrent pour la première fois depuis deux ans. Ils restèrent muet quelques minutes. Grizel cherchait à déceler la moindre hypocrisie dans les yeux de son interlocuteur, mais elle n'y a lu que de la sincérité. Le jeune homme avait parlé avec son cœur, il avait enfin dit tout haut ce qu'il avait pensé tout bas durant ces deux dernières années, depuis le jour où il avait aperçu la jeune fille, à l'époque encore une enfant, pour la première fois à la cérémonie des répartitions de Poudlard. C'est sans émettre le moindre signe pour prévenir de son geste futur qu'elle se leva soudainement, sans jamais lâché Willy du regard, et qu'elle laissa doucement un sourire naître sur ces lèvres sous le regard interloqué du garçon. « Je sais qui tu es. » Depuis ce jour, ils ne se sont jamais plus quittés.

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MY IMMORTAL
Grizel était une personne pleine de vie, elle aimait rire, danser, ses amis, faire la fête et se coucher tard. Elle aimait la nuit... Elle se sentait invincible la nuit pour elle ne sait quelle raison. La nuit, elle se sentait vivre sous un nouveau jour, c'était une sensation magique selon elle. Derrière elle, il y avait toujours Willy qui traînait des pieds, marmonnant qu'il avait besoin de plus de sommeil, mais il la suivait. Willy ne la laisserait jamais seule la nuit. Peu importe qu'elle se sente intouchable, lui il savait qu'elle avait besoin d'être protéger. Un soir, cependant, le garçon a rencontré sa petite sœur dans une des boîtes de nuit dans lequel lui et Grizel se rendaient. Très énervé, le garçon et sa sœur sont partis dehors, ils se sont disputés et Willy a ramené sa petite sœur à la maison. Grizel n'avait qu'à entendre vingt minutes, vingt toute petites minutes que Willy fasse l'aller et le retour. Elle ne l'a pas fait. Elle est montée dans la voiture d'un autre garçon, lui aussi complètement saoul, et ils ont prit le chemin de la maison. Après tout, Willy était trop long, elle ne savait pas combien de temps il mettrait à revenir, il lui avait juste crié qu'il revenait, trop pressé par sa sœur derrière lui. Elle lui avait rapidement envoyé un message : ''je rentre'' et elle n'a jamais lu sa réponse. Ce fameux message qui lui croyait que non, elle devait l'attendre, elle n'était pas sobre. Alors, Grizel aurait peut être moins surprise quand son chauffeur, incapable de se concentrer sur la route, a percuté de plein fouet une autre voiture.
« ça aurait du être moi. » Des mots prononcés à un étranger, un homme baraqué, idiot, qui ne comprenait rien à la douleur de l'homme qu'il tabassait à présent. Willy avait débarqué, dans ce bar, les idées embrumés par l'alcool, un sourire narquois sur les lèvres, et il l'avait regardé droit dans les yeux, avec ce rictus moqueur qui agace. L'autre homme avait le sang chaud et il n'a fallu qu'une remarque déplacé pour que Willy se retrouve au sol. « qu'est-ce que tu racontes, connard ?! » Une question qu'on pose pour la forme probablement, il n'attend pas de réponse, il continue à frapper encore et encore. Le sang coule. Le gamin qui avait une tête d'ange en rentrant repartira méconnaissable, il en est certain. Il veut juste effacer ce sourire du visage de son interlocuteur, mais rien à faire, on dirait presque il aime ça. « Elle m'a pas attendu. » Dit-il, mais personne ne l'écoute. Il sourit, il n'a que ce qu'il mérite. Il n'aurait jamais du la laisser.
Fort heureusement, Grizel s'en est sorti, pas indemne. Elle a été plongée trois semaines dans le coma et elle se réveille avec deux côtes fracturés, ainsi qu'une jambe cassée. À son réveil, elle cherche le visage de son ami, son confident, le plus important. Elle l'aperçoit, le visage abîmé, mais elle ne dit rien. Elle n'est pas si surprise. Willy a toujours été étrange. Si gentil, si doux, mais si imprévisible. Au fond, elle sait qu'il y a des parties de lui qu'elle ne connaît pas, et peut être même qu'elle ne les découvrira jamais. Le garçon sourit en plongeant son regard dans le sien pour la première fois depuis si longtemps. Elle lui avait tellement manqué. Le bonheur qui l'envahit est si fort, son cœur se sent soulagée d'une si grande pression qu'il en pleure. Willy Peebles pleure devant sa meilleure amie... Sa meilleure amie qui est en vie. La jeune fille lui prend la main. « Ne me refais jamais ça. » Dit-il, essuyant distraitement une larme avec sa main gauche. « Jamais. » Grizel sourit, satisfaite. « Je ne compte pas te laisser te débarrasser de moi si facilement » Rit-elle. Elle aussi, elle pleure de bonheur de le retrouver. Elle a frôlé la mort tout de même, ce n'est pas rien. Elle ne se souvient pratiquement de rien, que du vide, du néant, mais il y a le visage de Willy, toujours et encore, qui lui sourit et qui la guide.


MY LITTLE OBSESSION
Sa vie, son monde ne tournait qu'autour d'une seule personne : Grizel. Ses journées, c'était elle qui les organisaient. Si Grizel ne faisait rien, il était rare que Willy fasse quelque chose. Peu importe où il était ou ce qu'il faisait, si Grizel appelait, Willy accourait. Il n'a jamais eu de petite amie, ou alors que pour de très courtes durées, celles-ci furent toute intimidée et jalouse par la présence encombrante de Grizel dans la vie de Willy. Au fond, sa meilleure en était consciente qu'ils étaient trop proches, que cela leur poserait problème, mais elle s'en fichait éperdument. C'était son Willy, son ami, et personne ne pourrait le lui voler. Willy, lui, il ne pensait qu'à Grizel et par conséquent, le reste avait peu d'importances. Allongé sur son lit, il regarde son mur, tapissé uniquement par des photos de sa meilleure amie, parfois même ces photos ont été prises à l’insu de la demoiselle. Il le sait bien, au fond de lui, que leur amitié est peu conventionnel et que sa manière d'agir à lui l'est aussi. On ne placarde pas sa chambre de photos de sa meilleure amie jusqu'à qu'il n'y plus aucune partie de l'ancienne tapisserie qui soit apercevable, non ? On ne passe pas ses journées à dessiner, écrire ou peindre sa meilleure amie ? Est-il normal d'enquêter sur chacune des personnes qui l'approche ? De ressentir cette immense colère dans l'estomac quand quelqu'un d'autre la touche ? Il le sait bien qu'il est amoureux, mais il n'a pas le droit. Grizel ne sait rien à propos de tout cela. Elle ne sait pas à quel point son meilleur ami l'aime. Peut être trouverait-elle cela existant de connaître les points sombres de son meilleur ami ? Elle aime les mauvais garçons. Elle n'a jamais su toutes les fois où Willy est allé trouvé ces exs pour les frapper en leur faisant jurer de ne pas répéter. Toutes ces fois où quand il se sentait rejeté ou qu'il pensait avoir mal fait, il allait dans des bars pour provoquer et se faire frapper. Elle ne sait pas qu'il prend du plaisir à souffrir. Elle ne voit jamais se sourire tordu se dessiner sur ces lèvres. Toutefois, elle a remarqué, elle sait qu'il y ai des parties de lui qu'elle ne connaît et même si elle assure qu'elle s'en fiche. Il sait pertinemment qu'elle va enquêter. De toute manière, elle n'a pas à s'inquiéter. Willy lui ai fidèle et il le sera toujours. Il ne fera jamais rien qui pourrait faire souffrir sa bien-aimée. La vérité finira cependant par éclater.

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