andreas est un garçon qui se croit incompris, mais dès son plus jeune âge il a tenté d'éviter tout contact avec la population qui l'entourait. ★ il ne s'est jamais entendu avec son père, pour lui c'est comme s'il y a une barrière en lui et son vieux. ils sont trop différents pour un jour pouvoir être proche. trop sombre, trop noir, andreas a un esprit trop perverti par la magie noire et par le sarcasme pour tenir une discussion longue avec son père. ★ il souhaite rencontrer sa mère et ça depuis longtemps déjà, il en rêve, lorsqu'il n'était encore qu'un gamin, il l'idolâtrait, il faisait d'elle une héroïne. ★ puis, il a commencé à se poser des questions, pourquoi l'avoir quitté? il comprend qu'elle ait voulu divorcer de son père passif, mais pourquoi avoir quitté son propre fils? n'était-il pas à son goût? qu'avait-elle de mieux à faire que de l'élever? ★ le coeur meurtri il a longuement réfléchi à se génitrice, et après quelques années de maturité héritée, il a finalement compris qu'ils étaient semblables, ou du moins il l'espère. ★ il ne s'entend pas avec le reste de sa famille, les lufkin ne le passionnent pas, pas comme la famille de sa mère. ★ il n'a jamais eu droit à beaucoup d'informations à propos de sa mère, juste son nom, son métier, et sa famille. c'était bien assez pour andreas, pour qu'il commence des recherches. ★ il est comme un savant fou, il aime savoir, et découvrir, parfois il se demande s'il n'aurait pas dû se rendre chez les serdaigles, puis la raison revient. il est trop ambitieux, trop mauvais, et bien trop introverti, pour pouvoir être entré dans la maison de rowena serdaigle. ★ andreas nourrit une passion malsaine pour les arts de la magie noire, il emprunte toujours des livres à la vieille bibliothèque poussiéreuse de sa famille. depuis déjà cinq ans il s'y est plongé corps et âme, il veut en déceler tous les mystères. ★ il y a deux ans il a eu le malheur de tricher lors d'une évaluation importante, il s'est fait attraper. puis, il a été sauvé aux rudiments de son avancée dans le monde professionnel, il a dû redoubler son année, quittant son meilleur ami, pour se retrouver avec sa meilleure amie, ou du moins c'est ainsi qu'il l'appelle. il a eu honte de cet acte de faiblesse, et depuis il travaille d'arrache-pied pour ne plus à avoir à regarder sur la copie de son voisin. ★ andreas aime répandre le mal autour de lui, c'est devenu son activité fétiche, quelque chose chez lui l'a rendu mauvais, peut-être ses mauvaises relations avec son père et le reste de sa famille, ou encore l'abandon de sa mère. ça l'obsède et le frustre à la fois, mais il n'en a jamais parlé à personne, ce sont ses secrets qu'il clarifie avec sa conscience. ★ il est connu pour être craint pas ses camarades de poudlard. il n'a jamais été un enfant de coeur, loin de là, dès son premier jour à poudlard, il a mis un point d'honneur sur sa réputation. il n'était pas un garçon avec lequel on avait envie de rester, bien au contraire. il aime démolir les faces des plus innocents, et aime vadrouiller dans les couloirs avec ses deux acolytes pour inspirer la peur aux plus craintifs. ★ il a envoyé une lettre à sa mère il y a peu, et il est pour le moment le seul à savoir. il a découvert un mot qui lui était dédié dans la biographique de morgane le faye, elle lui a donné un moyen de le contacter quand il serait en âge. il a pris les devants, il veut savoir qui est cette femme mystérieuse, qui rythme ses rêves et ses cauchemars. ★


Le même rictus sur les lèvres qu'il présente à chaque fois qu'il se balade dans le château, il observe les élèves passant à ses côtés. Il en voit l'éviter, il hoche la tête, comme pour leur dire que c'est la posture qu'ils doivent entretenir à son égard. La crainte. Il aime être craint, donner la chair de poule à ses camarades, leur faire comprendre qu'il est celui à qui il ne faut pas tenir tête. Cette mine imposante et intimidante, il la doit à son jeu d'acteur, au fond il s'en fiche qu'on puisse le craindre, c'est une certaine sensation de plénitude certes, mais seul dans le château il se sentirait mieux. Il n'aime pas qu'on lui tienne tête, et qu'on l’oppresse, parfois il cherche la provocation, par ennui, ou seulement parce que qu'on attend qu'il le fasse. En réalité il préfèrerait pouvoir se promener dans ces couloirs seul, il aime le silence, il a toujours admiré cette once de tranquillité tant recherchée. Andreas descend les escaliers nonchalamment, cette année lui semble des plus ennuyeuse, mais c'est la dernière, avant de pouvoir avoir droit aux enseignements supérieurs. Au loin il voit un visage qu'il ne connaît trop bien, celui de sa plus tendre et belle ennemie, Ariane. Il s dirige vers elle, il ne peut réprimer cette attraction qui la pousse toujours vers elle, vers leurs disputes et leurs accrochages. Ils sont comme chien et chat, un duo qui s'efforce à se mener une guerre. Contre toute attente, sa silhouette qui paraît si innocente, ne lui colle pas à la peau. Elle est si électrisante et fascinante, il ne peut pas en elle, voir ce qu'il aimerait pouvoir voir. Elle est belle, Ariane le sait. Andreas s'est souvent demandé si elle n'avait pas du sang de vélane coulant dans ses veines, ça ne l'étonnerait pas. Elle lève les yeux au ciel lorsqu'elle le voit arriver et lui dit « Lufkin, je ne suis pas d'humeur. » Il la suit dans le septième couloir, pratiquement vide, comme toujours d'ailleurs. Il ne peut s'empêcher de sourire à sa remarquer, et lui répond « Je ne peux pas me décrocher de tes yeux Ariane, fais toi une raison. » La remarque ironique, l'a fait se retourner, elle le fusille du regard. « Tu n'as pas mieux à faire ? Tu me sembles bien désespérer pour me suivre jusqu'ici ? Tu es amoureux ou quoi ? » Il rit. Andreas n'est pas capable d'aimer, il n'a jamais reçu l'amour qu'il méritait, pas celui de sa mère, ni de son père. Alors comment savoir ce qu'était ce sentiment ? Andreas l'observe, il sait à quel point ça la met mal à l'aise, elle s'efforce de ne pas réagir, alors il lui dit « Je suis amoureux de toi, oui. Je nous vois bien bague au doigt dans quarante ans. Toi et tes livres, et ton ennui total dans une vieille maison, attendant avec impatience, ton mari, ce fervent cavalier du bien, connu pour ses actes héroïques. » Il s'efforce de garder son sérieux, il décrit tout le contraire de son caractère, jamais Andreas ne sera connu pour ses actes héroïques, bien au contraire. Les murmures de son nom et de son prénom connus sur toutes les bouches seront bien entendu une vérité, mais ses actes héroïques, en seronnt une autre. « Tu rêves Lufkin. Je pense que plus tard tu seras dans des cachots, voir même à Azkhaban, en attendant de pouvoir en être sorti. Tu seras misérable, comme tu l'es maintenant. Et personne ne viendra te voir, pas même tes parents. » Elle lui sourit, d'un rictus sans vie. Elle est mauvaise, elle le sait. Il est mauvais, il le sait. Dangereusement il s'approche d'elle, sa peau blanche, aussi pâle que du marbre, l'attire comme un aimant, et lorsqu'il se retrouve à quelques centimètres de ses lèvres pulpeuses, il lui répond « Mais je sais que toi, tu y seras. »  Puis il se déconnecte de ce lien invisible qui les unie, et part dans la direction opposé, il l'entend reprendre son souffle, alors qu'il fait de même.


Il s'oppose à son père, les poings sur la table. La fureur s'éprend de ses membres, de son esprit et de sa mâchoire, il voudrait pouvoir lui lancer toute sorte de sort, mais il s'abstient, il reste le patriarche de la maison. L'incompréhension qui se lit sur le visage de son père, lui donne la chair de poule, depuis toujours il le regarde de cette manière, comme si Andreas n'était pas son fils. En réalité, il ne l'était pas, il avait tout de sa mère, cette ambition, cette solitude maladive, ce rictus mauvais, mais surtout une poursuite de ses rêves sans barrière. Les Lufkin ne comprenaient pas, comment un garçon pouvait prendre tant de caractéristiques de sa mère, alors qu'il ne la connaissait pas. Pourtant c'était un modèle, un modèle auquel Andreas voulait se tenir, elle était si belle sur les rares photos qu'il avait pu voir, elle avait ce visage de majesté, cette tenue de duchesse, et ce regard, ce regard fougueux, curieux, comme le sien. C'était sa mère. Loin d'être le père dont Andreas avait voulu, le patriarche de la famille, jeta un coup d'oeil vers l'horloge. « Explique moi ce que font ces livres dans ta chambre Andreas. » Des livres de magie noire. La passion secrète et inconnue du jeune homme. Il ne supportait pas qu'on s'immisce dans sa sphère privée, qu'on viole sa chambre de font en comble pour y trouver un indice de sa différence, de sa différence au reste de la famille. Il avait envie de crier, de lui dire de s'en aller, de dégager loin et de le laisser tranquille. Qu'il crève, qu'il meurt, mais qu'il n'entre plus dans sa chambre. Andreas garde pourtant son sérieux, il ne perd jamais son sang froid, qualité qu'il a sûrement hérité de sa mère. « Je cherchais un moyen de me débarrasser de toi. Du père qui est le contraire de ce que j'aurais voulu. J'ai pensé que je pouvais combattre le mal contre le mal. » Son père était tout sauf le mal. Il était le bien, et le blond était la tâche sombre dans cet arbre généalogique. « Répète ce que tu as dis. » Il fusille son fils du regard, Andreas l'accompagne dans son mouvement, il finit par s'asseoir sur la table. « Je suis curieux. Je n'aimerais pas finir ici, pourrir dans cette maison, rester à l'endroit où elle t'a quitté, l'endroit où tu ne fais rien. Où tu sers à rien. Je ne veux pas finir comme toi, père. » Puis il se tourne vers le couloir, et s'y engage, il monte les escaliers, et regarde les livres sur son lit. Les livres de magie noire. Une passion qui enivre ses sens, il veut savoir, tout savoir.


Andreas regarde son meilleur ami, Ramsay Gaunt. Un garçon qui lui ressemble, qui est craint, avec qui ils ont bâti un empire, un empire de terreur flottant au-dessus de Poudlard. Ils sont si similaires sur tant de points, la crainte de s'effondrer, il cherche la reconnaissance, et il sait que son ami souhaite marquer les esprits, tout comme lui. Ils ne sont pas d'accord sur quelques points, points qu'Andreas ne cherche pas à élucider, il n'a jamais cru en la supériorité d'un sang pur, mais éite de l'avouer à Ramsay, pour lui c'est une excuse pour pouvoir les terroriser. Qu'importe leur sang, ça ne lui est pas important. Alors qu'il s'avance vers Felixia, la troisième membre du trio, il lui sourit, elle est devenue, tout comme Ramsay, une sorte de sœur, une sœur dans le mal. Tous les trois savent que ce qu'ils font n'est pas bien, ils n'entrent pas dans le protocole habituel, mais quelque chose les réunie. Leurs caractères similaires, ces faces innocentes qu'ils arborent qui se transforment ensuite en vraie terreur. Leur vie est rythmée par celles des autres, et il sait qu'ils sont tous tourmentés par quelque chose, mais personne n'en parle. Chez eux, ce n'est jamais l'heure des confessions, ou du moins c'est l'impression qu'andreas, et même si Andreas crève parfois d'envie de leur raconter pour sa mère, il sait que ce sera mal vu. Ils restent cependant de vrais amis, et sur eux seul, le blond sait qu'il peut compter. Il attrape la veste posée sur le fauteuil et leur dit « Quand vous aurez fini de vous chamailler, on sait tous que vous êtes fous amoureux l'un de l'autre, on pourrait retourner à notre tâche principale. Ou c'est trop vous demander ? » Grâce à Andreas, Felixia avait pu être membre de cette équipe infernale, il avait tenté de les rapprocher, mais comme chien et chat ils ne s'entendaient pas toujours, mettant leurs contradictions en arrière-plan, seulement quand ils terrorisaient les autres. Il sentit un rictus s'emparer de ses lèvres. Il fît un signe du menton, pour leur expliquer que c'était maintenant ou jamais. Ramsay se leva, suivit de près par Felixia, et ensemble ils partirent, sous les yeux apeurés de leurs camarades.


Il la regarde, ses yeux se baladent sur les courbes de son visage, ses cheveux et son corps. Megara est belle, trop belle. Mais il ne peut plus jouer avec elle, comme elle ne peut plus jouer avec lui. Ce pacte presque ridicule les mettait dans une situation délicate, très délicate. Les rumeurs à ses futures fiançailles avec son meilleur ami l'avait immédiatement refroidi, jamais il ne trahirait celui qu'il appelait frère, même pour une femme, aussi belle et fascinante qu'elle soit. Il prend soin de prendre son temps à propos de la nouvelle, il ne sait pas pourquoi, mais c'est plus difficile à dire qu'il ne l'aurait espéré. Son regard croise le sien et il sait que c'est le moment, le moment de lui avouer qu'il sait et qu'il compte mettre fin à leur étrange histoire, si c'était réellement une histoire. Leur pacte était ridicule, il profitait de la présence de l'un de l'autre, sans jamais mêler sentiment et amour. A première vue cela pouvait avoir l'air compliqué, mais Andreas connaissait tellement bien les rudiments de la froideur, que ce n'était pas difficile pour lui de mettre ses émotions de côté. Il le faisait avant tant de filles, mais Megara était différente. Elle avait ce quelque chose qui l'attirait, peut-être son esprit joueur, sa façon de lui répondre, de ne jamais vouloir avoir à se taire lorsqu'il s'en prenait à elle. Elle était comme Ariane, sauf que Megara, elle, avait une part de machiavélisme dans son esprit, part qu'il avait tant voulu déclencher. « Félicitations pour tes futures fiançailles. » Il sourit, il sourit, parce qu'il dit cette remarque avec tant de sarcasme que même la potiche du coin s'en serait rendue compte. La brune lève les yeux vers lui, il craint de ne pas pouvoir finir sa phrase, mais il poursuit, car il s'en fout, c'est pour son ami. Sans sentiment, sans attachement. « Avec cette nouvelle, tu dois bien sur savoir que notre petit pacte est terminé, on a assez joué. Je voudrais pas me mettre en travers de ton chemin, vers le grand amour. » Un petit rictus se forme sur ses lèvres, comme à chaque fois qu'il dit une phrase pleine d'amertume. Il croise son regard, mais cette fois-ci il le retient, il aimerait pouvoir comprendre ce qui lui passe par la tête, mais il n'y arrive pas. Elle n'est pas un livre ouvert, non elle garde ses secrets, ses émotions, et ça le rend fou, car il fait de même. « Je m'en doutais, de toute façon on avait dit sans sentiment non ? C'est pour ça que tu m'as appelé ? C'est pas une rupture Andreas, pas besoin d'être si sérieux. » Il hoche de la tête, oui, qu'est-ce que ça pouvait bien faire après tout ? Il se trouverait sûrement bientôt quelqu'un d'autre avec qui il pourrait partager plus que de simples discussions. Il ne sait pas pourquoi, mais cette nouvelle lui donne une impression de vide dans l'estomac, comme s'il venait de faire quelque chose de mal, une erreur, mais il continue à vivre avec, car c'est sans doute pour le mieux.


Il regarde le paysage grisâtre par la fenêtre de son dortoir. Il secoue la tête et reporte ses yeux vers le parchemin posé délicatement sur la petite table qui lui sert de bureau. Andreas ne sait pas ce qu'il pourrait lui écrire, comment se présenter, quelle est cette femme si mystérieuse ? Si douçâtre et si ambitieuse qu'elle ait abandonné son fils à sa naissance ? Le blonde sert sa plume dans ses doigts, et son regard vif se tourne vers le lit à sa droite, une masse blanche bouge, comme si elle était victime à un cauchemar. Il sourit, c'est le garçon craintif qu'il aime tourmenter, Andreas s'est découvert une once de cruauté qu'il n'aurait jamais décelé s'il n'avait pas rencontré son meilleur ami, ce garçon qu'il voit à présent comme un frère. La cruauté de ses mots et le ton houleux qu'il leur donne, est une excuse, une excuse à ce malêtre qui l'habite, qui lui donne l'envie de jeter ses affaires par la fenêtre, partir en scandinavie et y refaire sa vie. Sa vie pleine de rêves, des rêves ambitieux, mais qu'il compte mener à bout, il est un homme de parole et sa conscience l'a toujours poussé à pourchasser ce à quoi il a toujours cru. Son génie. Son esprit compris de peu de personnes et quasi inconnu du reste du monde. Il n'est pas mauvais à l'école, il pense juste différemment, différemment des autres élèves, de son père et de sa famille. Il regrette d'avoir accepté d'aller les voir pendant les fêtes de noël, mais pouvoir démolir son père à table lui redonne un rictus malsain. Il centre sa concentration sur le parchemin vierge et pose sa plume à sa droite. Il ne sait pas quoi lui dire, comment réagir face à une femme qui ne lui a donné qu'un simple mot dans un livre après tant d'années ? N'a-t-elle jamais cherché à reprendre contact avec son fils ? La chaire de sa chaire, le sang de son sang ? Il secoue la tête de droite à gauche, il est trop tard pour ce genre de conneries, et pourtant il continue. Il trempe le bout de plume dans l'encrier, et pose les premiers mots sur le parchemin.

Mère,
Si c'est ainsi que je dois vous appeler. Après de longues années, j'ai enfin découvert le mot que vous m'avez laissé dans ce livre, et j'espère pouvoir vous rencontrer dans les plus brefs délais. Je ne préfère pas m'étaler dans cette lettre, car je n'ai pas grand chose à ajouter, ne serait-ce ma curiosité à votre égard. J'espère que vous accepterez de rencontrer votre fils, puisqu'il est celui que vous avez abandonné. Je ne devrais pas vous envoyer de lettre, au contraire de ça je devrais ressentir que de la haine à votre égard, mais j'enterre la hache de guerre, je ne suis pas mon père.
Cordialement,
Andreas.

Il pose la plume, et lit plusieurs fois le morceau de parchemin. Il décide de le plier, de le mettre dans une enveloppe et de lui envoyer à l'adresse notée. Ce n'est qu'un début, et il en est conscient, mais il ne peut réprimer cette sensation d'excitation dans sa poitrine. Peut-être qu'il allait finalement rencontrer sa génitrice, ce mystère qui nourrit ses plus grandes peurs, ses plus grands rêves depuis son enfance.