DOSSIER DE SCOLARITE
> MAISON : Tu iras chez les Serpentard. Alors que les autres élèves recevaient moult embrassades de leurs parents, Marcellus, droit et fier, n'avait qu'une chose à dire à sa fille, partant pour la première fois à Poudlard. Elle s'était contentée de hocher la tête et avait filé rejoindre son frère dans le train. Affirmation aux vagues allures de menace, elle savait qu'elle n'avait pas vraiment le choix - il en allait de l'honneur de la famille, et Merlin savait à quel point c'était important, chez eux. Heureusement pour elle, le Choixpeau n'eut même pas le temps de se poser confortablement sur sa tête que, déjà, il laissait échapper un tonitruant
SERPENTARD ! Ce fut presque déçue que Morrigan alla rejoindre sa table : elle qui voulait tant se faire remarquer par sa différence, voilà qu'elle s'asseyait au même endroit que des générations entières de Black avant elle.
> CURSUS : La réussite a toujours été l'un de ses buts ultimes, et après avoir obtenu avec aisance ses ASPIC, c'est dans un double cursus qu'elle s'est lancée il y a déjà quelques années. Attrapeuse de son équipe, c'est tout naturellement vers les
sports magiques qu'elle s'est tournée, ravie de pouvoir concilier sa passion et un diplôme ; nourrissant secrètement l'espoir de rejoindre un jour une équipe de Quidditch professionnelle. Elle s'est ensuite tournée vers les
défenses contre les forces du mal, où elle s'illustre notamment dans les sortilèges - en particulier ceux liés au feu. Rapide et impulsive, elle est une excellente duelliste, bien que ses forces puissent rapidement devenir ses faiblesses, la laissant parfois trop imprécise et rentre-dedans.
> BAGUETTE : Sa baguette étant particulièrement
capricieuse, elle lui causa bien des soucis : Morrigan fut persuadée pendant plusieurs années qu'elle ne l'aimait tout simplement pas. Le
cheveu de vélane enfermé à l'intérieur n'est pas étranger à cette attitude agaçante, étant réputé pour ses caprices, mais aussi et heureusement, démontrant un certain talent avec les sortilèges liés au feu, et se tournant généralement vers des sorciers au caractère fort et tenace. Tenace, la jeune femme dût l'être pour se faire entendre. Faite à partir du bois de
vigne, elle représente la sensualité et les émotions fortes. Cette tendance sentimentale se caractérise par une
rapidité époustouflante, symbole sans doute de l'impulsivité de la jeune femme, bien que les sorts jetés soient parfois approximatifs. Elle refuse encore parfois de pratiquer les sorts informulés, préférant sans doute que sa propriétaire s'adresse à elle de manière claire - et ce faisant, lui témoigne un peu d'attention. Elle a même refusé de fonctionner tout court pendant plusieurs jours, après que Morrigan l'ait presque brisée lors d'une mauvaise chute. Particulièrement
solide et rigide, la baguette s'en sortit intacte, et bénéficie à présent d'un nettoyage prudent pour que tous ses
31 centimètres brillent en permanence.
> CLUBS : Morrigan ne s'est jamais vraiment intéressée à la vie interne de Poudlard, bien trop obnubilée par la sienne. Néanmoins, ayant rapidement développé une affection pour le Quidditch, qu'elle suivait avec ferveur lorsqu'elle n'était que spectatrice, elle a fini par postuler en cinquième année. Elle fut heureusement prise, et est depuis
attrapeuse de l'équipe de Serpentard, ce qui lui va à merveille. Un peu plus tard, elle eut vent du
club des femmes, auquel elle s'intéressa sérieusement, pensant pouvoir faire bouger les choses. Elle le rejoignit donc à dix-sept ans, pour s'apercevoir qu'il s'agissait en fait d'une espèce de défouloir pour des hystériques frustrées - et le quitta aussitôt. Lorsqu'elle n'est pas en cours ou avec ses quelques rares amis, Morrigan est donc perchée sur un balais, et cela lui suffit amplement.
> TRAITS DE CARACTÈRES : Désobéissante. C'est du moins ce qu'auraient dit ses parents à son sujet, si quelqu'un leur posait la question. Sa mère, en particulier, aurait certainement insisté sur le plaisir insolent que semblait prendre la jeune fille à faire exactement l'inverse de ce qui était attendu d'elle. Une attitude
rebelle qui ne l'a jamais quittée, loin de là : elle se plait à choquer, à sortir du lot, et rejette tout conformisme, quel qu'il soit. Cette manière de faire peut la rendre passablement
agaçante, ce qui l'amuse plus que toute autre chose. Loin de vouloir être aimée, elle semble éprouver une certaine joie à l'idée de ne pas être appréciée, et sera toujours présente à l'endroit exact où l'on ne veut pas d'elle.
Malgré ses airs
hautains, comme renfermée dans son petit univers étriqué, elle n'oublie jamais un visage, et,
observatrice, sait nommer à peu près tout le monde à Poudlard. Elle possède effectivement une excellente mémoire, ce qui n'est pas forcément à votre avantage : elle est terriblement
rancunière. N'espérez donc pas qu'elle vous oublie un jour ou l'autre ; au contraire, attendez-vous à ce que ses foudres vous atteignent. Elle est
colérique et ne tardera pas à vous faire savoir que vous n'êtes pas vraiment dans ses bonnes grâces. Tellement colérique, en fait, que petite, elle faisait tout simplement des crises de nerfs qui terrifiaient son frère aîné. Se roulant par terre et hurlant à en faire exploser les verres alentour, s'acharnant sur sa fratrie de manière particulièrement agressive, elle ne s'arrêtait que lorsque son
caprice était enfin satisfait. Un vrai petit diable, qui, derrière les manières distinguées affichées pour respecter son nom, balance à tout va des
tête de troll depuis son plus jeune âge, insulte qui demeure sa préférée, même à vingt-deux ans.
Casse-cou et courageuse, elle a toujours été celle qu'on envoyait faire les bêtises en pleine nuit, comme piquer les bonbons pendant que l'elfe de maison avait le dos tourné, sans se faire attraper par le patriarche, particulièrement sévère. Elle n'hésitait jamais à le faire, comme elle ne réfléchit toujours pas à se lancer dans quelque chose de franchement dangereux ; elle est quelque peu
impulsive. Et si, malgré toutes ses précautions, elle se faisait prendre, c'était à ses mots que revenaient l'honneur de la sauver. Maniant le verbe avec aisance et possédant une
excellente répartie, elle se targue souvent d'avoir le dernier mot dans n'importe quel conflit - sauf cette fois où un imbécile de Gryffondor l'a coupée en l'embrassant de force. Mais ça ne compte pas. Si vous voulez mon avis,
mauvaise perdante comme elle l'est, que ça compte ou pas, elle n'acceptera jamais de perdre un quelconque duel et pourrait réagir en oubliant toute notion de tact et de diplomatie.
Bien plus
rêveuse qu'elle ne le laisse penser, c'est une jeune femme ambitieuse et
opportuniste, qualité qu'elle tient de sa mère, allant de paire avec ce talent du mensonge et de
l'hypocrisie indécelable. Des sourires mielleux et des couteaux dans le dos, une devise qui lui colle à la peau. Elle est prête à tout pour obtenir ce qu'elle veut, et n'est pas du genre à abandonner, bien trop
déterminée et orgueilleuse pour cela. Échouer est l'une de ses plus grandes peurs, et malgré son aura de confiance, elle doute souvent de ses capacités et est somme toute quelqu'un de très
anxieux. Si elle n'en parle pas, c'est qu'elle a énormément de mal à parler de ses
sentiments, certains étant même allés jusqu'à la surnommer la reine des glaces - mais
la vipère a plus de succès. La vipère sans sa paire, qu'est-ce qu'il en reste ? Elle a énormément de mal à accepter la mort d'Hailey, et s'est faite étrangement
silencieuse depuis son décès.
> PATRONUS : Elle a mis un peu de temps à réussir à former son patronus, ce qui la poussa à s'acharner davantage. Des souvenirs heureux, pourtant, elle en possédait, mais peut-être n'étaient-ils pas assez puissants pour contrer les zones d'ombre ? Après quelques temps de pratique, toutefois, ce fut un
corbeau qui s'échappa de sa baguette magique. Le corbeau, dans la mythologie celtique, est lui aussi symbole de guerre - on dit même que la déesse
Morrigan se serait transformée en corbeau, se posant sur l'épaule d'un héro bien connu. Ailleurs, le corbeau fut utilisé pour savoir tout ce qui se passait, étant réputé pour sa vision perçante et ses talents de fin observateur. À présent considéré comme un mauvais présage, sa robe noire en effraie plus d'un.
> EPOUVANTARD: Lorsque, en troisième année, elle fut confrontée à un épouvantard pour la première fois, elle refusa tout net de faire l'exercice. Hors de question que tout le monde connaisse sa plus grande peur - elle-même ne la connaissait pas, et tenait pas à aller à sa rencontre. Elle fut toutefois obligée de se plier aux règles un peu plus tard, et maudit encore son professeur ; elle a la rancune tenace. Ce fut finalement
sa propre mère qui apparut devant elle, le visage déformé par les larmes. Elle se souvient encore des murmures interloqués qu'elle entendit. Morrigan avait-elle réellement peur de sa génitrice ? La réponse est
non. Asteriane en pleurs, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose à ses yeux : elle avait échoué. Une vie ratée. Faire honte à son nom, à la rigueur, elle pouvait l'accepter. Mais ce qui la tenait éveillée parfois des nuits entières, c'était la même angoisse depuis son plus jeune âge : se faire honte à elle-même, se déshonorer en s'abaissant à une vie qui ne ressemblait en rien à ses rêves passés. Elle ne voulait pas ressembler à sa mère, mariée de force à un homme qu'elle n'aimait pas, contrainte d'abandonner ses études et sa carrière. Elle ne donna cette explication à personne, sauf à Hailey et Rabastan, qui s'en étaient de toute façon douté, laissant les autres se poser des questions auxquelles ils n'auraient jamais de réponse.
> AVEZ VOUS UN CAMP ? « Je n'ai pas de camp. Je ne peux pas en dire autant pour ma famille ; mon père étant tout autant dans son propre camp que dans celui de Gaunt. J'estime ne pas avoir besoin de rejoindre une quelconque idéologie : j'ai la mienne, et ça me suffit amplement. J'ai toujours détesté me fondre dans la masse, ça ne va certainement pas changer du jour au lendemain. »
> VOTRE OPINION SUR LA PLACE DU SANG DANS LA SOCIETE MAGIQUE ? « Mes... opinions ? C'est bien la première fois que je peux donner mon avis là-dessus. Vous m'espionnez pour le compte du paternel, c'est ça ? » Un rire léger, puis elle hausse les épaules. « À vrai dire, je n'y ai jamais vraiment réfléchi. Peut-être parce que ça ne me concerne pas, justement. Je ne suis pas opprimée directement, et je ne suis pas vraiment l'oppresseur, non plus. Je n'ai jamais rien fait contre eux. Rien fait pour eux. J'aimerais dire que je m'en fous, mais peut-être serait-ce exagéré. Je ne me marierai
jamais avec un sang-mêlé, et encore moins avec un né-moldu. Les Black ont une lignée que je me dois de conserver, tout simplement. Par contre, je n'en ai pas grand-chose à faire que d'autres ne choisissent pas la même voie que moi. Sans tous ces mélanges, le monde sorcier serait-il ce qu'il est aujourd'hui ? Ou serait-il à l'agonie, quelques vagues descendants toujours debout, rongés par la consanguinité ? Et c'est une Black qui dit ça, vous vous dites. Ne niez pas, je le vois dans vos yeux. Et puis, on a besoin d'eux. Il faut des dominants et des dominés, le monde a toujours tourné comme ça. Si on extermine les dominés, sur qui pourra-t-on régner ? Oui, on a besoin d'eux. Qu'ils se mélangent tous s'ils le veulent. Ne comptez juste pas sur moi pour le faire. C'est tout ce que je demande - et ça me semble plutôt raisonnable, non ? »
> VOS AMBITIONS PERSONNELLES, LA VISION DE VOTRE AVENIR « Question difficile. Non pas que je ne sois pas ambitieuse, bien au contraire. J'ai tout un tas de rêve que je sais pertinemment que je ne réaliserai pas - c'est sûrement ça le plus difficile. Au moins, si je n'avais pas d'ambitions, je n'aurai pas non plus de déceptions. Choisir son avenir, c'est renoncer aux dix autres qui s'offraient à soi. L'idée me dérange, je n'ai jamais aimé fermer toutes les portes. C'est sûrement pour ça que je fais un double cursus, d'ailleurs. Si j'avais été un brin plus motivée, peut-être en aurais-je pris un troisième. Si je le pouvais, je deviendrais joueuse de Quidditch professionnelle. Deux raisons me poussent à dire que ça n'arrivera malheureusement pas : la première, c'est que mes parents sont absolument contre, ils veulent un métier plus
sérieux. D'habitude, je l'aurais fait quand même, mais je les pense tout à fait capable de m'en empêcher en
avertissant tout recruteur potentiel. On ne lésine pas sur les moyens de pression, chez moi. La deuxième raison, et si celle-ci s'ébruite je jure devant Merlin que vous le regretterez, c'est que je ne pense pas être à la hauteur. Je suis douée. À Poudlard. Il y a des centaines de joueurs plus qualifiés que moi. Alors je me vois bien tireuse délite. Ou peut-être auror. Quelque chose qui bouge. Il me faut de l'action. J'ai besoin d'adrénaline pour fonctionner. Si je ne peux pas la trouver à cinquante mètres au-dessus du sol, ce sera dans les combats que je la trouverai. Mais je l'aurai, en tout cas. »